Manger local et de saison : Les enjeux pour votre santé et l’environnement
NUTRISCOPE
Harielle Leze
6 min read
L’un des apports majeurs d’une alimentation locale et de saison est son impact positif sur la santé, encore trop peu valorisé dans les discours publics.
1. Des aliments plus riches en nutriments
Les fruits et légumes cultivés à proximité, cueillis à maturité et consommés rapidement conservent davantage de vitamines, de minéraux, et d'antioxydants. À l’inverse, les produits importés, cueillis verts puis stockés ou transportés sur de longues distances, peuvent voir leur densité nutritionnelle diminuer significativement.
2. Moins de substances indésirables
Les circuits courts, en plus de soutenir les producteurs locaux, offrent un véritable levier pour limiter l’exposition aux résidus de pesticides, conservateurs ou autres traitements post-récolte. Et ce n’est pas qu’une coquetterie : certains pesticides sont aujourd’hui clairement identifiés comme perturbateurs endocriniens, neurotoxiques ou potentiellement cancérigènes. Bien sûr, "local" ne veut pas dire "sans chimie", mais la proximité facilite la transparence. On peut discuter avec le producteur, comprendre ses pratiques, poser des questions concrètes… et faire des choix plus éclairés pour sa santé.
3. Une diversité bénéfique pour l’intestin
Manger de saison incite naturellement à diversifier son alimentation au fil de l’année, ce qui est une excellente chose pour la santé intestinale. En variant naturellement ses sources alimentaires, on diversifie aussi les fibres, les antioxydants et les micronutriments que l’on consomme — exactement ce dont raffole notre microbiote intestinal. Ce petit monde intérieur, composé de milliards de bactéries, joue un rôle clé dans la digestion, le système immunitaire, la régulation de l’humeur et même la prévention de certaines maladies inflammatoires ou métaboliques.
Plus il est nourri de diversité, plus il est robuste. À l’inverse, une alimentation monotone, ultra-transformée ou appauvrie en végétaux, tend à appauvrir la flore intestinale… et avec elle, notre santé globale.
4. Un impact psychologique positif
Se reconnecter à une alimentation locale et saisonnière, c’est aussi alléger sérieusement la charge mentale qui entoure nos choix alimentaires. Plus besoin de jongler entre les tendances, les “bons” aliments du moment ou les listes interminables d’interdits. En s’ancrant dans ce que la terre offre ici et maintenant, on retrouve une forme de clarté rassurante.
On sait d’où vient ce qu’on mange, on sait qui l’a produit. On peut poser des questions, tisser un lien humain, concret, loin du flou anonyme des circuits industriels. Cette relation de confiance avec les producteurs simplifie les décisions du quotidien : on n’achète plus juste un produit, on soutient une pratique, un visage, un terroir. Et quelque part, ça apaise : moins de doutes, moins de surcharge mentale, plus de cohérence entre ce qu’on pense, ce qu’on veut, et ce qu’on met dans son assiette.
Alimentation, santé, environnement : trois domaines étroitement liés, souvent abordés séparément. Pourtant, un simple changement dans nos habitudes alimentaires – privilégier des aliments locaux et de saison – peut avoir des retombées positives sur les trois fronts.
À l’heure où les crises climatiques, sanitaires et agricoles s’intensifient, cette démarche séduit de plus en plus de citoyens, d’acteurs publics et de professionnels de santé.
Mais quels en sont les véritables enjeux ?
La saisonnalité : un rythme naturel, souvent négligé.
Respecter les saisons consiste à consommer les aliments au moment où ils poussent naturellement dans un climat donné. C’est à la fois un geste écologique, un gain nutritionnel et une manière de retrouver du sens dans notre alimentation.
Pourquoi manger de saison est pertinent ?
Moins d’énergie consommée : pas de serres chauffées, de frigos géants ou d’acheminement aérien.
Moins de gaspillage alimentaire : les produits de saison, récoltés à maturité, sont souvent plus stables et moins jetés.
Un coût plus abordable : les productions abondantes, en pleine saison, sont généralement moins chères.
Un soutien à l’agriculture de plein champ, plus respectueuse de la biodiversité et des écosystèmes.
Mais l’intérêt de cette approche ne s’arrête pas à l'écologie.
Manger local : réduire les distances, rapprocher les enjeux
Consommer localement, c’est choisir des produits cultivés, élevés ou transformés à proximité de son lieu de vie. Derrière ce geste apparemment anodin se cache une dynamique puissante, à la fois environnementale, économique et sociale.
Selon l’ADEME (Agence de la transition Ecologique), l’alimentation représente environ 22 % de l’empreinte carbone des Français, et le transport des denrées y joue un rôle non négligeable. Si un aliment parcourt parfois plusieurs milliers de kilomètres avant d’arriver dans notre assiette, réduire ce rayon permet de limiter considérablement les émissions liées à la logistique.
Mais manger local, c’est aussi :
Soutenir l’économie agricole de son territoire
Favoriser la résilience alimentaire en réduisant la dépendance aux chaînes mondialisées
Renforcer la traçabilité des produits, et donc la confiance dans ce que l’on consomme
Toutefois, le local ne garantit pas à lui seul une alimentation durable. Un produit issu de serres chauffées intensément, même situé à 50 km, peut s’avérer plus énergivore qu’un produit de saison importé en masse. D’où l’intérêt de combiner cette approche à celle de la saisonnalité.
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Voir la carte des producteurs Audois (source Aude, le département)
Une carte pratique et interactive pour trouver LE producteur qu'il vous faut.
Un point important sur la vitamine C :
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Et, comme toujours, prenez soin de vous, un repas à la fois. 🥘
Santé : des bénéfices concrets.


Il existe un lien étonnamment cohérent entre la durée d’ensoleillement et la teneur en vitamine C des aliments que nous offre chaque saison.
Des études agronomiques ont montré que l’exposition au soleil influence directement la concentration en vitamine C dans les végétaux. Plus une plante capte de lumière, plus elle synthétise d’acide ascorbique — cette fameuse vitamine C, essentielle autant pour la plante que pour notre organisme. En hiver, alors que le soleil se fait discret et notre immunité plus vulnérable, la nature met justement à disposition des fruits et légumes qui regorgent de cette vitamine : agrumes, kiwis, choux, persil... Un timing parfait.
Mais il y a un hic : si ces produits sont récoltés trop tôt, avant leur maturité naturelle, leur teneur en vitamine C chute drastiquement. C’est souvent le cas des fruits et légumes importés, cueillis verts pour supporter le transport. Autrement dit, on mange parfois des aliments qui ont l’apparence de la santé… mais pas la densité nutritionnelle qui va avec.
D’où l’intérêt très concret de consommer local et de saison : les produits ont eu le temps de mûrir au soleil, d’atteindre leur plein potentiel nutritionnel, et de garder intactes leurs précieuses vitamines.
En Conclusion : des choix simples, un impact multiple
En privilégiant des aliments locaux et de saison, chacun peut agir à son échelle : pour sa santé, pour l’environnement, pour l’économie de son territoire.
C’est une démarche accessible, non radicale, mais profondément cohérente avec les défis actuels.
Et si le changement commençait… dans l’assiette ?
Pas besoin de grandes résolutions. Juste de bons produits, au bon moment, dans la bonne région.


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